Veillée de prière pour la COP30 en secteur
Lundi 17 novembre, des paroissiens du secteur se sont réunis à l’église Saint-Paul de Chevry, pour répondre à l’appel du pape Léon, de la Conférence des Evêques de France et du Mouvement Laudato Si’ à prier, alors que la COP30 se déroulait à Bélem au Brésil…
Nous étions rassemblés devant une mappemonde représentant la Terre, avec ses océans et 5 continents, et la localisation de Bélem qui accueille les délégations des 200 pays participant à la COP30. Surplombant la mappemonde, l’icône du Christ nous rappelait qu’il est présent avec nous et tous ceux qui peuplent la Terre, qu’il nous aide, et qu’il souffre avec nous. Cinq petits bouquets de fleurs, pour les cinq continents, exprimaient à la fois notre lien avec la Création et notre Espérance.
Nous sommes entrés dans la célébration en nous mettant à l’écoute de la Parole de Dieu. Le texte de la Genèse nous a aidé à rendre grâce pour le don de la création et de la vie répandue en elle : « Seigneur, tu nous offres le monde, toutes ses créatures et notre vie comme un don surgi de ton cœur et de ta main ». Nous avons alors apporté la bougie du 1er continent, l’Amérique, au pied de la mappemonde, et une photo de fleur avec un animal représentant le monde que Dieu nous a offert, que nous avons collée sur la mappemonde.
En prenant le chant entraînant de la valse des Créatures, nous avons entendu l’appel à en prendre soin : « Seigneur, tu poursuis ton oeuvre de création : tout l’univers créé est un langadge de ton amour, de ta tendresse démesurée envers nous. Le sol, l’eau, les montagnes, tout est caresse de Dieu. Comment ne pas en prendre soin ? » Nous avons apporté la bougie de l’Europe, et une photo de paysage représentant la beauté de la Création.
La lecture de l’évangile de Matthieu 25, 31-45, nous a rappelé qu’à l’image de Jésus, notre mission est de prendre soin des autres : « Seigneur, toi qui es venu parmi nous, au cœur de notre monde, tu t’es fait proche des plus petits. Tu n’oublies jamais tous ceux qui souffrent. » Nous avons apporté la bougie de l’Afrique et une photo de personnes en détresse.
Nous avons poursuivi la veillée en nous mettant à l’écoute du monde d’aujourd’hui, pour entendre la clameur de la terre. Un extrait de la tribune des 300 scientifiques publiée dans le journal Le Monde en septembre 2023 a résonné comme un avertissement au danger à venir, danger amplifié par le déni : déni de risques, de responsabilité, d’urgence. Nous avons apporté la bougie de l’Océanie et une photo de dégâts causés par l’homme.
Puis nous avons écouté des témoignages pour aussi entendre la clameur des pauvres : une habitante de Madagascar qui a dû faire face aux inondations, une éleveuse en Tunise qui à cause de la sécheresse ne peut plus nourrir son bétail, un français qui a du fuir sa maison à cause des incendies causés par des vagues de chaleur. Nous avons apporté la cinquième bougie, celle de l’Asie, et une photo de personnes victimes du dérèglement climatique.
Mais face à la Création blessée, nous avons redit notre Espérance et notre désir d’agir, soutenus par les appels du pape François “Dire qu’il n’y a rien à espérer serait un acte suicidaire » et du pape Léon « Il n’y a pas de place pour l’indifférence ou la résignation ». Nos intentions de prière étaient tournées vers les participants à la COP30, vers les pauvres qui souffrent du dérèglement, vers les scientifiques qui osent alerter, vers toutes les personnes qui prennent le chemin de la sobriété, vers celles qui restent aveugles devant la situation actuelle.













