
Depuis bientôt deux mois, nous sommes reclus, confinés chez nous. Le changement de vie fut brutal et radical, paralysant l’économie du pays, dicté par un méchant virus, un ennemi redoutable. Des milliers de personnes, sur notre territoire y ont laissé leur vie pendant que des centaines de soignants y donnaient la leur, au service des autres ...
Et c’est ainsi dans chaque pays du monde, plus ou moins atteint par cette tragique pandémie. Nous nous étions habitués à cette nouvelle vie en demi-teinte et voici que nous allons pouvoir enfin recouvrer un peu de liberté mais avec la peur au ventre car le virus est toujours là. Il nous faut encore rester vigilants et respectueux des consignes gouvernementales.
Que garderons-nous de cette période inédite ? Les démonstrations et les gestes de solidarité ont été nombreux. Vont-ils subsister ? Les rapprochements entre voisins, avec les personnes seules, avec des parents éloignés…saurons-nous les entretenir ? Notre vie familiale a été bouleversée. Il a fallu réapprendre quelques fois à vivre ensemble, à resserrer les liens, à s’écouter, à patienter…
Maintiendrons-nous ces relations qui nous ont appris à voir les choses autrement, à découvrir les valeurs sûres ?

Allons-nous continuer à être attentifs à cette belle nature qui nous entoure et qui, depuis notre fenêtre, notre balcon, notre jardin, nous a apporté beaucoup de bonheur en ces temps difficiles ?
Pourrons-nous faire en sorte que notre pays se relève de cette crise économique, sans précédent, qui s’amorce, sans recourir à cette course au profit qui nous a fait oublier jusqu’à l’essentiel ?
Efforçons-nous de répondre « oui » à toutes ces interrogations qui nous préoccupent tous… Ce serait tellement bien de vivre dans un monde plus fraternel, plus solidaire !
Et puis, nous avons eu le grand plaisir de suivre les messes depuis notre église d’Orsay grâce à la volonté du Père Luc et de certains paroissiens, via internet. Nombreux ont été les messages de remerciements pour ces temps de communion paroissiale revisités. Ce n’est certainement pas fini, jusqu’au 2 juin au moins, pas de messe possible avec assemblée.
Alors, après cet épisode, comment faire « repartir » notre Eglise ? Comment la redynamiser ? Comment la faire vivre avec plus d’attention, de fraternité et d’espérance sans oublier tous ces élans de solidarité qui nous ont tous tellement touchés ?
Autant de questions auxquelles il nous faut trouver réponse : nous sommes tous concernés car n’oublions pas que nous sommes les pierres vivantes de l’Eglise !
Marie -Claude Petit